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Oskar Rohr, la BD du footballeur légende du RC Strasbourg

Oskar Rohr, ce nom ne vous dit sûrement pas grand chose. Pourtant ce footballeur de génie est encore aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire du RC Strasbourg. Avec “Ossie une vie pour le football”, Julian Voloj et Marcin Podolec nous propose de découvrir en BD la vie de ce footballeur.

Le pitch de la BD sur la vie d’Oskar Rohr

L’histoire d’Oskar Rohr, le footballeur allemand qui défendit les couleurs de Strasbourg sous le nazisme

Né à Mannheim en 1912, le jeune Oskar Rohr se passionne pour un sport alors encore jeune : le football. Prodige du ballon rond, celui que l’on surnommera “Ossi” intègre à 18 ans le FC Bayern Munich. Sa carrière est rapidement bouleversée par la montée du nazisme : il fuit son pays pour la France où il rejoint l’équipe du RC Strasbourg. Dès lors, il est considéré comme un traître par le IIIe Reich qui ne manquera pas de le rappeler à son devoir de citoyen allemand et lui fera porter de force l’uniforme… Ossi rend hommage à l’un des joueurs de football le plus talentueux de sa génération, aujourd’hui injustement oublié. Préface de Gernot Rohr, ancien footballeur et entraîneur (Girondins de Bordeaux), conseiller technique de la Fédération du Nigeria (NFF) et petit-neveu de Ossi.

Oskar Rohr pénalty

Mon avis

Bien que je sois aussi un féru de sport et de football, je dois avouer que je ne connaissais pas ce joueur. Pourtant Oskar Rohr comme je le disais en préambule est encore aujourd’hui le meilleur buteur de l’histoire du RC Strasbourg. Preuve s’il en est de son exceptionnel talent. Je ne vous explique pas ma joie en cherchant des titres pour ma box sports de trouver une BD qui raconte cette histoire. Et quelle histoire ! Star du mythique club du Bayern Munich, même si le club bavarois n’était pas dans les années 1930, le club aussi important qu’il l’est ajourd’hui, Oskar Rohr fuit le nazisme pour la France en 1933.

La BD nous parle de son enfance, de sa jeunesse et de son incommensurable talent qui lui ouvrira les portes des plus grands clubs. Il participe d’ailleurs en 1932 au premier grand titre du Bayern Munich avec la victoire en finale du championnat d’Allemagne. Un match magnifiquement dessiné où l’on voit Oskar Rohr prendre ses responsabilités en tirant le penalty de la victoire malgré qu’il soit le plus jeune de son équipe.

Sélectionné en équipe nationale d’Allemagne, rien de semble arrêter l’ascension d’Ossie. Mais en 1933 Hitler est nommé chancelier par Hindenburg et les joueurs allemands sont obligés de se soumettre au salut nazi. Un geste que déteste Oskar Rohr, tout autant que le régime nazi avec lequel il était en total désaccord. De plus les nazis étaient contre les sports professionnels et particulièrement le football qu’ils considéraient comme un sport étranger.

Oskar Rohr
Oskar Rohr sous le maillot de l’Allemagne

Ossie se résout alors à quitter l’Allemagne et décide de rejoindre la Suisse et le Grasshopper de Zurich. Un club dans lequel est déjà passé son ancien entraineur, Richard Kohn aussi connu comme “Little Dombi“. Un an après son arrivée en Suisse, Oskar s’installe à Strasbourg, club pour lequel il empilera les buts. Mais avec cette fuite et son choix de jouer pour le RC Strasbourg, Ossi est considéré comme un traitre dans son pays. Le régime nazi ne manquera pas alors de le traquer jusqu’à retrouver sa trace en 1942 et l’enverra alors combattre sur le front de l’Est. Un front dont il échappera miraculeusement quand, blessé à la main, il doit être rapatrié en Allemagne pour se faire soigner. Malheureusement plus aucune place n’est disponible dans le moindre avion. Oskar Rohr doit son salut à un officier allemand qui le reconnaîtra et lui proposera une place.

Sincèrement j’ai beaucoup aimé cette BD, elle m’a permis de découvrir une histoire que je ne connaissais pas. Les dessins au fusain sont vraiment magnifiques et les couleurs sont extrêmement bien choisis. J’ai toutefois trouvé que tout le pan de son histoire sur la guerre est un peu court. J’aurais beaucoup aimé que cette histoire soit plus développée. J’aurais aussi aimé que l’on évoque sa vie après-guerre. Mais cela ne m’a pas empêché de passer un très bon moment avec cette BD, à découvrir cette incroyable histoire.

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